
Pour une évaluation publique et indépendante de la cession des actifs de la Gécamines
Kinshasa, le 17 octobre 2025, La coalition Le Congo N’est Pas À Vendre “CNPAV” rappelle que son rôle est de mettre en lumière les mécanismes qui privent la République démocratique du Congo de revenus essentiels, et d’appeler à une meilleure gouvernance des ressources naturelles.
Alors qu’une note rendue publique par le groupe Ventora tente de remettre en cause la rigueur de l’analyse du CNPAV sur le projet Mutanda Mining, la coalition tient à recadrer le débat sur les faits : les pertes économiques pour la RDC, l’absence de transparence dans les transactions, et la cession irrégulière de revenus stratégiques appartenant à l’État afin de garantir transparence, redevabilité et justice pour les populations congolaises.
Des faits établis et documentés
Le CNPAV s’appuie sur des données officielles et des analyses financières indépendantes :
- En 2017, le Trésor américain a sanctionné Dan Gertler pour des transactions ayant entraîné une perte de plus de 1,36 milliard USD pour la RDC entre 2010 et 2012.
- Des évaluations indépendantes réalisées par Deutsche Bank, Liberum Capital, Nomura et BMO Capital Markets ont démontré que la valeur des parts de la Gécamines dans Mutanda Mining était largement supérieure aux montants versés par les sociétés affiliées à M. Gertler.
- La justice suisse a identifié de graves manquements liés à Glencore et à ses partenariats avec Dan Gertler, confirmant les risques systémiques de corruption dans ce type de transactions.
Ces éléments confirment un constat simple : la RDC a perdu des ressources majeures à cause de la sous-évaluation et de l’opacité qui ont entouré la cession des actifs de la Gécamines.
Le point central : les royalties occultées
La réponse de Ventora passe sous silence un fait déterminant : la cession des royalties de la Gécamines à Rowny Assets, une société affiliée à Dan Gertler. Ces droits, fixés à 2,5 % du chiffre d’affaires de Mutanda Mining, ont été transférés sans appel d’offres, sans autorisation préalable, et sans compensation équitable. Cette opération a privé l’État d’un revenu stable et stratégique destiné à financer le développement du pays. Le silence de Ventora sur ce point traduit une volonté d’éluder un fait juridiquement indéfendable et politiquement sensible
Le problème : l’opacité, pas le débat
Au lieu d’aborder le fond, certains acteurs détournent l’attention par des attaques personnelles et des accusations infondées. Le CNPAV rappelle que le cœur du problème réside dans :
- L’absence d’appel d’offres,
- La non-publication des contrats,
- Et la cession irrégulière de revenus stratégiques, comme les royalties de la Gécamines.
Face à cette situation, le CNPAV :
- Réaffirme la pertinence et la rigueur de ses analyses, basées sur des données financières contemporaines et des sources crédibles.
- Appelle les autorités congolaises et les institutions de contrôle à diligenter une évaluation indépendante et publique de la cession des actifs de la Gécamines dans Mutanda Mining.
- Réitère sa disponibilité pour un dialogue transparent, constructif et centré sur l’intérêt général.
À propos du CNPAV
La coalition “Le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) regroupe des organisations de la société civile congolaises et internationales engagées pour la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources naturelles. Sa mission est de documenter, dénoncer et proposer des réformes afin que les richesses du pays profitent réellement aux populations congolaises.
Contact presse
Jean-Claude, Porte-parole CNPAV, +32 498 38 11 39, info@cnpav.org
Madeleine, Communication CNPAV, +243 847 073 333, communication@cnpav.org