Dans une vidéo de mi-novembre 2020, Dan Gertler a annoncé aux Congolais son intention de partager une partie des recettes minières qu’il perçoit dans le projet Metalkol:

« C’est la première fois que vous, frères et sœurs, allez profiter de la richesse de ce pays. […] Sur chaque tonne de cuivre ou de cobalt qui va être extraite, chaque Congolais sera partenaire et payé pour chaque tonne exportée » (1).

Avec son initiative « YaBiso », Gertler compte vendre à des citoyens congolais le droit à 30% des royalties qu’il reçoit dans Metalkol, une entreprise qui exploite le cuivre et cobalt près de Kolwezi, dans la province du Lualaba (2).

Aux yeux de beaucoup, cette opération apparait comme une stratégie de communication visant à redorer l’image de Gertler, dont la réputation a été entachée quand les Etats-Unis l’ont sanctionné fin 2017 pour avoir corrompu des politiciens congolais afin d’obtenir des actifs miniers à vil prix (3).

Mais d’autres, déçus par les retombées du secteur minier, semblent y voir une offre bénéfique pour le peuple congolais. Ils seraient prêts à croire que « du mal peut venir le bon » (4), et que Gertler serait désormais prêt à faire preuve de transparence et de partager les ressources avec les citoyens congolais (5), comme il l’a affirmé lorsqu’il a obtenu la license controversée de l’administration Trump, lui permettant brièvement de contourner les sanctions avant que l'administration Biden ne la révoque (6).

Cette note technique vise à examiner cette initiative proposée par Gertler, en explorant comment il a acquis l’actif qu’il compte maintenant mettre en vente ainsi que d’autres flux très importants dont il continue à bénéficier aujourd’hui. La note met l’accent sur ce que pourrait être le véritable enjeu de YaBiso : protéger des actifs miniers mal acquis lors des deux derniers mandats de Joseph Kabila.

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